La chronique de Laura - Champs-Élysées Film Festival - Saint Frances, d’Alex Thompson, Compétition longs métrages américains

La chronique de Laura - Champs-Élysées Film Festival - Saint Frances, d’Alex Thompson, Compétition longs métrages américains

Le cinéma indépendant se démarque le plus souvent par son image. C’est un certain grain, une lumière un peu différente, voire parfois de la pellicule. En cela, Saint Frances est surement le moins indépendant des films de la sélection américaine, avec sa lumière très claire et une image propre en toute circonstance, digne d’une comédie romantique hollywoodienne d’aujourd’hui. Le sujet, lui, navigue entre deux eaux : une jeune femme perdue dans la vie (très « indépendant ») prend un job de nounou pour l’été et malgré des débuts difficiles avec la petite, finit par s’y attacher (pas très « indépendant »). La comédienne Kelly O’Sullivan convainc dans le rôle de cette jeune femme indépendante mais perdue, avançant dans la vie sans but précis. Ici, l’histoire d’amour ne fait pas d’étincelles et se finit par « arrête d’utiliser mon compte Netflix », et les tabous n’existent pas. Certains sujets sont traités de manière frontale mais très classique, comme l’allaitement en public dont une femme s’offusque avec tous les arguments les plus creux et les plus attendus. On sent par moments qu’il s’agit d’un homme aux commandes d’un film de femmes. Le film procure tout de même de jolies émotions et quelques réflexions, même si son véritable message reste assez flou. Peut-être doit-on comprendre que chacun évolue à son rythme et que derrière nos carapaces se trouvent toujours des émotions et des doutes profonds. Un message universel.

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