Du 17 septembre au 7 novembre 2025, les caméras tournent en Occitanie et en Île-de-France pour Peau d'homme, le nouveau long métrage de Léa Domenach. Après Bernadette, la cinéaste s’attaque à une adaptation ambitieuse de la bande dessinée d’Hubert et Zanzim, pour en faire une comédie musicale portée par un casting prestigieux.
Dans une Italie de la Renaissance aussi flamboyante qu’étouffante, Bianca, jeune femme promise à un mariage arrangé, reçoit en héritage une peau d’homme magique. En devenant Lorenzo, son alter ego masculin, elle découvre un monde interdit aux femmes, expérimente la liberté, l’amour et remet en question les normes d’un patriarcat millénaire. Une intrigue qui résonne fort dans notre époque en quête de nouveaux récits.
Pour incarner cette princesse en quête de vérité, Léa Domenach confie le rôle principal à Claire Pommet, alias Pomme, déjà repérée dans La Vénus d’argent. À ses côtés, Catherine Deneuve – la marraine du conte – signe un retour aux accents féeriques, 55 ans après Peau d’Âne de Jacques Demy. Une passerelle pleine de sens entre deux époques, deux peaux, deux cinémas.
Karin Viard, Laurent Stocker, Louis Peres, Melha Bedia, Stefan Crepon, Gilbert Melki ou encore Paul de Saint Sernin complètent la distribution. Mention spéciale à Eddy de Pretto, qui retrouve ici un rôle à sa mesure dans une œuvre aux accents musicaux qu’il connaît bien.
Écrite par Léa Domenach et Clémence Dargent, cette adaptation emprunte les codes de la comédie musicale pour réinventer le récit initiatique de Bianca. Bryce Dessner, compositeur de The Two Popes, signera la musique originale aux côtés de Pomme et Eddy de Pretto. Une collaboration explosive qui promet folk poétique et pop contemporaine.
La musique devient alors un outil d’émancipation, de plaisir et de revendication. Comme si Hedwig and the Angry Inch croisait Peau d’Âne sous le regard d’un Jacques Demy féministe et queer.
Impossible de ne pas voir dans ce projet une forme d’hommage inversé à Peau d’Âne. Catherine Deneuve, hier princesse fuyante, est aujourd’hui la gardienne d’un secret de transfiguration. Une boucle bouclée, à 81 ans. Dans Peau d’homme, elle donne à son personnage une portée métaphorique et historique qui résonnera chez les cinéphiles.