La chronique de Laura - American Woman, de Jake Scott - Premières #Deauville2019
Honorée mercredi soir au Centre International de Deauville, Sienna Miller est à l’affiche de American Woman, de Jake Scott. Lorsque sa fille adolescente disparaît subitement, Deb doit s’occuper de son petit-fils encore bébé. On passe alors d’ellipse en ellipse, voyant l’enfant à différents âges, et sa grand-mère à différents stades de sa vie, entre la trentaine et la quarantaine. On sent l’ombre de cette absence qui plane au-dessus des vies de cette femme et de sa famille, à travers ses rencontres, ses emplois, ses choix pour son petit-fils. Manquant parfois de rythme et n’échappant pas à quelques clichés (le compagnon violent, l’infidèle), le film a tout de même le mérite de montrer ce personnage de femme avec son caractère, ses failles et ses forces. On découvre également un portrait de famille américaine, unie malgré ses différences. La fin joue sur la pudeur et l’intensité, même si la musique se contente d’illustrer les moments les plus douloureux où la vérité éclate enfin. Jake Scott offre en tout cas un rôle sublime à Sienna Miller dans un film ambitieux.
