La chronique de Laura - Sorry we missed you de Ken Loach - Compétition officielle #Cannes2019
Après le lancement de la projection historique de La Cité de la Peur d’Alain Berberian au Cinéma de la Plage en présence d’Alain Chabat, Chantal Lauby et Dominique Farrugia, le devoir m’appelle à nouveau au Palais des Festivals pour la projection de Sorry we missed you de Ken Loach, en compétition officielle.
Je ne verrai donc pas Alain Chabat et Gérard Darmon danser la carioca à l’issue de la séance, 25 ans après le tournage et la diffusion du film ici même, à Cannes.
Mais devant le drame social du réalisateur britannique, je n’ai pas de regrets. Ricky et Abby Turner se battent au quotidien pour maintenir leur famille à flots dans le contexte économique anglais difficile de ces dernières années.
Devant la promesse de l’auto-entreprise en tant que chauffeur livreur pour une grosse société, Abby sacrifie sa voiture pour que son mari puisse s’acheter un van. Ken Loach livre à nouveau un portrait réaliste de la working class britannique, d’une famille et de ses galères quotidiennes. L’interprétation de Kris Hitchen est tout sauf lisse, il y a du vrai dans chaque regard et chaque geste, que sa partenaire Debbie Honeywood lui rend en douceur et en sincérité. Ce film vient enrichir le tour du monde social que représente la sélection officielle de Cannes 2019, après le Sénégal, l’Amérique, l’Afghanistan...
C’est autant de personnages aux vies rudes et imparfaites que nous découvrons chaque jour et qui nous touchent par ce qu’ils ont en commun : une féroce volonté de s’en sortir, de vivre et d’aimer. Sorry we missed you frappe fort et résonnera longtemps.