Cannes 2025 : La claque du Festival - #JosephineJapy "Qui brille au combat"
Vendredi à 11h00, dans la salle Bazin du Palais, le Festival de Cannes a offert un moment d’une intensité rare.
Clin d'œil à la Première femme réalisatrice à me faire verser des larmes en festival.
Ce film, dont le scénario dépeint avec beaucoup de vérités la réalité de milliers de familles, de mères, de pères, de sœurs et de personnes extra-ordinaires que j’aime appeler « hors cadres », transcende le simple cadre du cinéma pour devenir un véritable cri du cœur.
Josephine Japy dont c'est le premier film y donne vie à une histoire ô combien essentielle avec sincérité et humilité nécessaire.
Le jeu d’acteur est tout simplement exceptionnel. Angelina Woreth , Mélanie Laurent @Sarah Pachoud et @Pierre Yves Cardinal offrent une performance rare, portant des émotions brutes et authentiques.
On ne joue pas aussi bien par hasard ; quel travail de titan ils nous proposent ici : tableau complexe des relations humaines.
La manière de filmer avec de trés gros plans permet une immersion au spectateur qui peut même devenir malaisante ..mais le tout avec une technique maitrisée.
La réalisatrice nous ouvre les yeux sur les enjeux de l’amour maternel inconditionnel, mais aussi sur le regard impuissant d’un père face à ses responsabilités, et sur la dure réalité des ambitions limitées dans les fratries hors normes où le handicap est, au delà du fardeau, une casi raison à l'existence même de ces familles. La réflexion va plus loin..
A quel moment sommes nous en capacité de nous choisir nous même ? De tourner le dos à nos lourdes obligations morales ?
À la sortie de cette séance, je suis bouleversée. Madame Japy a réussi là où beaucoup échouent : redéfinir ce que l'on peut attendre du cinéma. Prix d'interprétation féminine ?
Pourquoi pas...ca l aurait mérité !
