« J’entendais la voix de Bacri dans ma tête. »
C’est avec cette phrase simple qu’Alain Chabat résume l’un des secrets de fabrication de Didier, son premier long-métrage devenu culte. Invité d’honneur de la Quinzaine des Cinéastes à Cannes 2025, le réalisateur a livré une masterclass sincère et passionnante sur le thème de la comédie, et notamment sur la musicalité des dialogues.
Pour Alain Chabat, écrire une comédie ne se limite pas à aligner des punchlines. C’est une question de rythme, presque de musique intérieure. Lorsqu’il travaillait le scénario de Didier, il imaginait chaque réplique dite par Jean-Pierre Bacri, avec son ton inimitable, son phrasé sec et précis. Une méthode d’écriture instinctive, où l’acteur devient instrument.
« Les bons comédiens lisent entre les lignes. Ils trouvent une intention que je n’avais même pas prévue. »
Cet extrait de la masterclass rappelle à quel point le travail de l’auteur et celui de l’interprète sont indissociables. Et que dans une bonne comédie, chaque silence, chaque souffle, chaque mot est pensé comme une note de musique.