Grignan, juillet 2025. Le Festival de la Correspondance prend fin et l’émotion, cette année encore, a parcouru la cour du château comme un souffle ancien. À la tête de cet évènement, Éric-Emmanuel Schmitt, écrivain et dramaturge, partage son regard sur un moment de grâce collective.
“Le jour, la réflexion. Le soir, l’émotion. C’est cela, notre rythme.”
La thématique de cette édition – la quête de sens et du sacré – n’était pas sans risque. Et pourtant, elle a trouvé un écho inattendu. “Tout le monde est en recherche. Nos réponses diffèrent, mais les questions sont les mêmes.” Sur scène, les lectures ont arraché des larmes. Dans le cabaret littéraire, les idées ont circulé avec ardeur.
Eric Emmanuel SCHMITT rend hommage à la puissance des comédiens, “qui redonnent un corps à des voix disparues”, et se réjouit de voir de nouvelles générations s’emparer du verbe, comme Charles Templon, qu’il avait découvert adolescent dans Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran, le film, en 2003.
“Fort, fragile, infiniment présent.”
Et 2026 ? Une édition-anniversaire autour de Madame de Sévigné, mais pas un simple retour au XVIIe siècle. “Nous voulons montrer en quoi les correspondances révèlent les singularités de chaque époque.” Car à Grignan, l’Histoire s’écrit encore, lettre après lettre.
