La chronique de Laura - Color Book, de David Fortune - Compétition 50e Festival du Cinéma Américain de Deauville


10 septembre 2024

Pour son premier long métrage, David Fortune met en scène un père élevant seul son fils Mason atteint de trisomie, suite au décès de sa femme. Il fait le choix fort d'une image en noir et blanc, rendant intemporelle cette quête intérieure de résilience et d'acceptation.

Pour faire face à la morosité de leur deuil, Mason et son père entreprennent un périple à travers la ville d'Atlanta pour assister au premier match de baseball du garçon, et rien ne se passe comme prévu. Par une mise en scène douce, et une caméra qui prend le temps de capter les émotions dans les regards, le réalisateur nous touche au cœur. Au-delà de la gestion de la différence de son fils, le père est finalement confronté à un défi universel, élever son garçon avec patience et amour. Le deuil partagé renforce leurs liens, qui leur permettent d'affronter ensemble les hauts et les bas de cette journée, à l'image de leur vie à venir.

Le comédien William Catlett prête son charisme et sa force tranquille à ce père tendre et maladroit, face au jeune Jeremiah Alexander Daniels à l'innocence si touchante.

Le film délivre finalement un message simple et universel sur la parentalité, et prône ces parents qui, face à des circonstances plus ou moins difficiles, ont le mérite déjà immense de faire de leur mieux, sans mode d'emploi, mais guidés par leur cœur.