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"Partir un jour" : la bonne recette pour quadras à base de madeleines musicales


14 mai 2025

Coup d’éclat pour Amélie Bonnin : son tout premier long-métrage, "Partir un jour", a ouvert le Festival de Cannes 2025, une première historique. Portée par Juliette Armanet dans un rôle de chef cuisinière en plein tumulte existentiel. Entre retrouvailles familiales et souvenirs d’un amour de jeunesse, ce film-chanson touche en plein cœur.

Inspiré de son court-métrage césaréisé, la réalisatrice inverse ici les rôles. Désormais, c’est une femme, Cécile, brillante cheffe issue d’une émission culinaire télévisée, qui revient dans son village natal au chevet de son père, après un infarctus.

Le choc des retrouvailles est brutal : un père acrimonieux, un passé encombrant, un amour de jeunesse ravivé. Et surtout, un dilemme intime autour de la maternité. Amélie Bonnin interroge avec sensibilité sur l’héritage familial, le poids du milieu social et la capacité à choisir sa propre voie.

La grande surprise du film ? Juliette Armanet Chanteuse à la voix d’or, elle impose une présence d’une justesse déconcertante face à Bastien Bouillon et Dominique Blanc. Leurs voix, parfois fragiles, émergent au fil de chansons insérées avec tendresse, comme autant d'échos à leurs tourments. Rien à voir avec du karaoké : ici, chaque ritournelle fait sens et apparaît par moment tel un sketch au fil du récit. Cette histoire aura un retentissement plus grand encore si vous avez dansé et chanté sur K. Maro, les 2 be 3, Yannick..

On pense à ces récits de retour au bercail, où l’on mesure la distance creusée entre ceux qui sont partis et ceux qui sont restés. Avec une réalisation fluide et une mise en scène ciselée, Amélie Bonnin capte ces instants suspendus, faits de silences, de regards, de tensions sourdes.